Projet ULCOS

Le Groupe BLE Lorraine consulté au sujet d’ULCOS

Dans le cadre de la préparation du Projet ULCOS (Ultra Low Carbon Dioxyde Steelmaking) qui prévoit le captage, le transport et le stockage de CO2 du site de Hayange-Florange, ArcelorMittal a missionné un cabinet d’expertise et de conseil, afin de réaliser une étude de contexte et de recueillir l’opinion, les perceptions et les attentes des différents acteurs politiques et économiques concernés par le projet. C’est dans ce cadre que le Groupe BLE Lorraine, par l’intermédiaire de son Président, a été sollicité pour réaliser un entretien. Les questions ont essentiellement porté sur la définition des enjeux (économiques, industrielles, sociaux et environnementaux) et des risques liés à la mise en place de ce projet.

Hauts-fourneaux à Hayange (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)

Voir la lettre d’ArcelorMittal : Lettre Arcelor Mittal.

Voir le rapport et les conclusions de l’enquête : Conclusion Enquête ULCOS.

Lire nos articles sur le Projet ULCOS :

Flamme espoir ULCOS

Poursuite Projet ULCOS Hayange

ULCOS pole position

Abandon Projet ULCOS

Pour plus d’informations sur le Projet ULCOS, merci de consulter ce lien :

http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/siderurgie-gandrange-florange-3/

8 commentaires

  1. Dans le cadre du Projet ULCOS, le CO2 extrait des hauts-fourneaux serait enfoui en grande profondeur dans des zones de stockage souterraines d’une surface de 3 000 à 3 500 km². Celles-ci se situeraient à 70 % en Meuse, soit 2 000 à 2 500 km², le reste étant en Moselle et en Meurthe-et-Moselle. Les études géologiques ont désigné un triangle Verdun, côté champs de bataille, Etain et Fresnes-en-Woëvre.

    Après le projet de centre d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure dans le Sud du département (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/dechets-nucleaires/), la Meuse voit d’un mauvais œil la perspective d’accueillir d’autres déchets dans son sous-sol.

  2. Le dossier ULCOS a été instruit par la Commission et par la Banque Européenne d’Investissement qui a fait un examen extrêmement approfondi sur le plan financier. Cela veut dire que des experts financiers et des experts industriels y croient. La Commission Européenne est prête à engager beaucoup d’argent, mais tarde à l’annoncer.

  3. Le Projet ULCOS a pour objet de mener des recherches visant à trouver des formations souterraines naturelles pour le stockage géologique du dioxyde de carbone produit par les industries, afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

    L’idée est de capter le gaz à la sortie des usines pour l’acheminer dans le sous-sol du Nord lorrain via des tuyaux de plusieurs dizaines de kilomètres. Le territoire concerné s’étend sur 3 450 km² du Pays-Haut (Longwy, Lexy, Herserange) à l’Argonne. Il se répartit à 70 % en Meuse, 24 % en Meurthe-et-Moselle et 6 % en Moselle et englobe de nombreuses zones naturelles sensibles.

    A l’heure actuelle, le Projet ULCOS est considéré comme le seul et dernier espoir de pérenniser la filière fonte en Lorraine.

    Reste maintenant à convaincre les populations d’accepter qu’un gaz mortel soit stocké sous leurs pieds par une technique encore expérimentale pour une durée minimale de 2 000 ans pour éviter qu’il ne réchauffe l’atmosphère. Le CO2 pourrait par contre se dissoudre dans les nappes phréatiques prioritaires pour l’alimentation des foyers et les rendre ainsi acides et impropres à la consommation.
    ArcelorMittal va peut-être gravement polluer cette zone. D’autres entreprises risquent aussi de s’engouffrer dans la brèche. La Meuse, avec en plus les déchets nucléaires (voir : https://blefondation.fr/dechets-nucleaires/) à Bure, sera une véritable poubelle.

  4. Le permis d’exploration concernant ULCOS accordé par le ministre français de l’industrie le 19 octobre 2011 confère à ArcelorMittal le droit exclusif d’accéder, dans le périmètre sollicité, à une meilleure connaissance géologique du sous-sol, afin d’évaluer son aptitude à stocker de manière sûre et permanente du dioxyde de carbone. Il s’agit, sur une zone de 3 500 km carrés, de déterminer les meilleures conditions d’accès à une vaste nappe d’aquifères salins profonds (nappes rocheuses poreuses contenant de l’eau salée) dans laquelle serait injecté, chaque année, un million de tonnes de CO2 produit par le site de Hayange.

    Si le projet suit son cours, les premiers tests d’injection pourraient être tentés en 2013 et la canalisation entre les installations sidérurgiques et les forages pourrait être construite en 2015.

  5. Projet ô combien stratégique et structurant pour l’avenir de la sidérurgie lorraine, le dossier ULCOS sera déposé lundi 9 mai à la Commission Européenne de Bruxelles. Cette dernière, après l’avoir accepté, devra ensuite le valider, sans doute courant 2012, pour confirmer son soutien financier par le biais du Fonds européen NER 300 qui atteindrait 256 millions d’euros. Ce financement, tout comme celui des collectivités territoriales, sera décisif dans la réalisation de ce projet, dont le coût estimé s’élève à 623 million d’euros. Il s’agit ainsi de créer en Lorraine le premier démonstrateur industriel de la planète d’une technologie de captage stockage du CO2, afin d’en réduire les émissions de l’ordre de 60 %.

    Porté par un consortium de sidérurgistes européens, ULCOS a été initié dans les années 2000. Il mobilise depuis les chercheurs du monde entier pour améliorer les performances environnementales de cette industrie. Le chef de file du consortium est ArcelorMittal, présent en Lorraine avec le site de Florange et le centre de recherches de Maizières-lès-Metz.

    A noter enfin que selon beaucoup d’observateurs, le géant mondial de l’acier investira à Florange dans la réfection de ses hauts fourneaux si et seulement si ULCOS se fait. Si tel est le cas, le haut fourneau P6 de Patural à Hayange sera mis aux normes ULCOS.

  6. Outre les 110 millions d’euros de gain de productivité utilisés pour la réfection du P6, ArcelorMittal espère 9,3 millions d’euros de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 150 millions d’euros de l’Etat français via le grand emprunt, 30 millions d’euros de la Région Lorraine et 256 millions d’euros du programme européen NER 300. Enfin, le consortium ULCOS, fort des cinq principaux producteurs, assurerait le financement du solde autour de 178 millions d’euros.

  7. Le Projet ULCOS vise à créer sur le P6 de Florange-Hayange le premier haut fourneau de la planète à produire de l’acier en réduisant de près de 60 % les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Le site lorrain pourrait alors devenir la référence mondiale de la production d’acier propre. De quoi aussi le pérenniser.

    Les ingénieurs le préparent pour le passer en mode recyclage d’ici 2014. Ils profiteront de la réfection complète du haut fourneau pour le mettre en configuration ULCOS dès la fin 2013.

    Le système de captage de CO2 transitera par une étape de purification du dioxyde de carbone dans une unité de cryogénie, avant de pouvoir l’injecter dans le sous-sol. Le stockage du CO2 comporte quant à lui encore un certain nombre d’inconnues. A commencer par l’obtention d’un permis d’explorer. ArcelorMittal attend une réponse des autorités administratives d’ici le printemps prochain. Il faut également que le projet soit accepté par la population du Nord meusien au moment où le département est en train de vendre son âme au diable avec l’enfouissement des déchets radioactifs français. Alors un stockage intempestif de plus, risquerait bien d’être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Enfin, il reste à définir un cadre juridique pour l’installation du stockage.

    Le financement du projet constitue un autre point important qui nécessitera d’importants soutiens publics. Le projet global de captage-stockage de la sidérurgie, avec le démonstrateur de Florange, culmine en effet à 650 millions d’euros.

    Cela dit, le projet de démonstrateur de Florange dispose d’un atout non négligeable. Il est en effet le seul de l’industrie sidérurgique en lice dans l’appel à projets européen. Les autres proviennent, pour l’essentiel, de producteurs d’énergie, de la chimie et de l’industrie pétrolière.

    Il faut savoir qu’ULCOS réunit un consortium de 9 sidérurgistes européens et de 48 partenaires industriels, qui assurent 60 % du financement, les 40 % restants étant à la charge de l’Union Européenne. Le budget total s’élève à 75 millions d’euros sur 6 ans. ULCOS est aussi une famille de quatre procédés, dont trois utilisent le captage-stockage, la technologie des cinquante prochaines années. Deux de ces procédés passeront par la Lorraine. Le premier est celui du CSC (Captage Stockage de CO2) avec le démonstrateur de Florange. Il en est à son tout début et ne sera déployé industriellement qu’après 2020. Le second, Ulcowin, prend racine à Maizières-lès-Metz, chez ArcelorResearch (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/10/28/maizieres-les-metz-a-la-pointe-de-la-rd/). Il préfigure ce que sera la société post-carbone. La production de l’acier s’effectue par électrolyse du minerai de fer, c’est-à-dire sans haut fourneau. C’est ici qu’a été construit le pilote qui est la préfiguration d’une cellule industrielle. On sépare l’oxygène du métal. ArcelorResearch travaille avec l’ENSIC (Ecole Nationale Supérieure des Industries Chimiques) de Nancy. Pour Ulcowin, il faudra attendre quinze voire vingt ans pour un déploiement industriel.

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