Des monuments à sauver !

Une partie non négligeable du patrimoine lorrain est en danger, faute de financement, d’autorisation ou encore de projet de restauration. Le Groupe BLE Lorraine, soucieux de promouvoir et de préserver ce magnifique héritage, n’y est pas insensible. C’est pourquoi il a engagé une action de sensibilisation et d’information auprès du grand public, des élus et des décideurs.

Le Château de Saulxures-sur-Moselotte, dans les Vosges (Crédits photo : Wikipédia)

Vous trouverez ci-dessous différents monuments lorrains en péril que nous avons répertoriés. Chaque dossier est composé d’un ou plusieurs documents PDF téléchargeables qui présentent le site, les actions à mener et les résultats obtenus.

Meuse

Abbaye Notre-Dame de l’Etanche
Caserne Miribel à Verdun
Eglise Saint-Pierre de Rosières

Meurthe-et-Moselle

Chapelle du Libdeau
Château du Prince Charles à Lunéville (La Favorite)
Eglise de Baslieux
Eglise Notre-Dame-de-l’Assomption de Mont-Saint-Martin
Fortifications de la Ville Neuve de Nancy – Bastion de Saurupt
Longwy : le haut fourneau de Senelle
Magasin de Fleurs Christophe de Nancy
Monument aux Morts 1870-1871 de Mars-la-Tour
Palais des Ducs de Lorraine – Musée Lorrain à Nancy

Moselle

Basilique Notre-Dame de Bon-Secours de Saint-Avold
Caserne Ardant-du-Picq à Saint-avold
Chapelle Saint-Roch à Ars-sur-Moselle
Château de Grimont
Château de Hombourg-Budange
Chêne des Sorcières
Cimetière de l’Est
Eglise des Verriers de Lettenbach
Eglise Sainte-Ursule à Yutz
Fénétrange
Fort de Queuleu
Goglo de Jussy
Maison à pans de bois de Saint-Julien-lès-Metz
Palais Cambout à Metz
Tour Bismarck au Ban-Saint-Martin
Trésors de Metz

Vosges

Château de Bouzey
Château de Saulxures-sur-Moselotte
Eglise Sainte-Cécile de Zainvillers
Presbyère de Bussang

18 commentaires

  1. Le château de Grimont a été détruit lors de l’attaque du Fort Grimont par les Américains le 17 novembre 1944. Ses vestiges devaient être démolis mais la municipalité de Saint-Julien-lès-Metz voulait ressusciter la demeure. Celle-ci a donc été entièrement reconstruite par le bailleur Logiest, devenu depuis Vivest, pour accueillir vingt logements. A l’origine, les premiers seigneurs de Grimont devaient probablement être Jean de Helfedange et ses fils. L’autre château de la commune, à savoir le château de Chatillon, a quant à lui était rasé pendant la Guerre de 1870-1871. Il n’en subsiste aujourd’hui qu’un lieu-dit sur les hauteurs de Saint-Julien-lès-Metz.

  2. Grâce au combat de plusieurs associations de défense du patrimoine, la Maison Berweiller a dernièrement été classée Monument Historique par arrêté préfectoral. La demeure, située Rue de l’Horloge, dans le centre-ville de Sierck-les-Bains, devrait ainsi échapper à la démolition. En janvier 2021, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) avait déjà accordé un sursis d’un an à cette ancienne maison de drapier construite en 1624. Un parapluie devrait prochainement être installé pour mettre la demeure hors d’eau. Rappelons que la Maison Berweiller est, par ses décors, ses fenêtres et ses éléments architecturaux, remarquable à plus d’un titre.

  3. 17 monuments de Lorraine ont été sélectionnés pour faire partie de la liste définitive du Loto du Patrimoine dans le cadre de la Mission Bern en 2018. Le Théâtre à l’italienne des Bleus de Bar de Bar-le-Duc a même eu le privilège de figurer sur les cartes du jeu de grattage.

    Retrouver ci-dessous la liste définitive des monuments sélectionnés en Lorraine classés par département.

    Meurthe-et-Moselle

    Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson

    Chapelle templière de Libdeau de Toul

    Château de Mousson

    Eglise Saint-Jacques de Lunéville

    Eglise Saint-Paul-et-Saint-Pierre de Morey

    Fortifications Vauban de Longwy

    Meuse

    Abbaye Notre-Dame de l’Etanche de Lamorville

    Eglise abbatiale de Lachalade

    Fortifications de Montmédy

    Théâtre à l’italienne des Bleus de Bar-le-Duc

    Moselle

    Château de Frauenberg
    Grands bureaux et colombier du domaine de Wendel à Hayange

    Vosges

    Ancien couvent des Cordeliers des Thons

    Bâtiments conventuels de Moyenmoutier

    Château de Beaufremont

    Eglise Saint-Nicolas de Neufchâteau

    Théâtre de Mirecourt

  4. La démolition de la maison à colombages de Saint-Julien-lès-Metz a dernièrement repris. Suspendu par une procédure en référé initiée par des associations de défense du patrimoine, le permis de démolir a depuis été validé en mars 2017 par le Tribunal Administratif de Strasbourg. Si les associations ont fait appel de cette décision auprès de la Cour Administrative de Nancy, la procédure n’est cette fois-ci pas suspensive. Et comme le délai d’un an imposé par la demande de classement a expiré le 15 septembre dernier, le chantier de démolition a redémarré.

    Le Conservateur Régional des Monuments Historiques de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) avait pourtant proposé lors d’une réunion le 13 septembre avec le maire et le promoteur immobilier de conserver à un coût raisonnable une partie des façades et la tourelle du bâtiment construit en 1906 par les Allemands dans le projet neuf. Mais celle-ci n’a malheureusement pas été retenue par le propriétaire Benoît Jourdain, gérant de la SARL Thiers Développement et Vice-président du Conseil Régional des Vosges. Ce dernier entend néanmoins reproduire la tourelle et reprendre la configuration et les volumes de la maison pour créer un nouvel immeuble comportant une douzaine de logements et des commerces en rez-de-chaussée.

    Il aurait également été possible de réhabiliter la maison à l’identique en déposant la façade avant de la reposer une fois rénovée. Cette pratique est d’ailleurs courante dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin.

    Rappelons qu’il existe à Metz et dans ses environs plusieurs édifices à colombages de ce type. Il s’agit d’un patrimoine fragile puisqu’il devait être facilement démontable, afin de ne pas gêner les opérations militaires dans la première ceinture de fortifications de la ville.

  5. Autrefois centre de cure réputé magnifiquement lové à proximité du Col de la Schlucht, l’Altenberg est désormais méconnaissable. Fermée depuis 2011, l’imposante bâtisse de six étages subit en effet les affres de pilleurs sans scrupule qui ravagent et détruisent impunément ce fleuron de l’architecture et de l’accueil médical dans les Vosges pour alimenter le trafic de matériaux et de métaux. Il faut dire que l’Altenberg servit également d’hôtel quatre étoiles pour accueillir l’Empereur allemand Guillaume II au début du siècle dernier.

  6. Parmi les deux versions proposées au public du projet de rénovation controversé du Musée Lorrain à Nancy (voir : https://www.blelorraine.fr/2016/08/musee-lorrain-a-nancy-choisir-pire-nest-forcement-meilleure-solutions/), c’est la variante A qui est retenue. Sur les 1 101 avis nominatifs exprimés, 55 % se sont en effet prononcés pour la variante A qui met en valeur le Mur de Baligand du XVIIIème siècle et conserve l’ancienne écurie ducale datant de 1766. Cette mouture du projet sera présentée pour ratification à la Commission Nationale des Monuments historiques le lundi 3 octobre 2016 à Paris.

  7. Les associations de défense du patrimoine ont dernièrement obtenu la suspension du permis de démolition de la maison à colombages de Saint-Julien-lès-Metz auprès du juge des référés du tribunal de Strasbourg. Le chantier, qui pouvait légalement démarrer le 15 septembre, est donc gelé.

    Rappelons que le 26 juillet dernier, le maire, Fabrice Herde, avait pris un arrêté de mise en péril après la chute de pans de façade dans la Rue de l’Abattoir. Le 29 août, le premier magistrat avait validé la demande de démolition de l’immeuble, déposée par son propriétaire, à savoir la société spinalienne Thiers Développement. Les associations vont désormais demander l’annulation du permis de démolition. Elles ont également sollicité le ministre de la culture pour obtenir le classement de la maison. Si cette procédure aboutit, les travaux pourraient être suspendus pendant un an.

    Ce qui avait été jugé sur la forme en référé, en particulier le fait que le Plan Local d’Urbanisme (PLU) validé le 12 juillet dernier par les élus de Saint-Julien-lès-Metz ne mentionne pas la proximité, à moins de 500 mètres, des monuments classés que sont les remparts de la Seille (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2014/06/22/ouverture-au-public-de-la-porte-des-allemands-restauree-a-metz/) et la Porte Madeleine, pourrait désormais devenir un argument de fond.

  8. Inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Baslieux, dans le Pays-Haut, fait l’objet d’un ambitieux programme de restauration estimé à 800 000 euros hors taxes. Plusieurs tranches sont prévues. Evaluée à plus de 407 000 euros TTC, la première s’est achevée l’an dernier. Elle a permis de consolider l’édifice du XVIème siècle. La charpente a par exemple été entièrement remplacée. L’opération a également permis d’éliminer les différents points de compression qui écartaient dangereusement les murs de l’église. Une nouvelle toiture en ardoise a aussi été posée, afin d’en finir avec les problèmes d’infiltration des eaux de pluie. L’édifice a par ailleurs été équipé d’un chauffage au sol et d’une nouvelle installation électrique. Les bancs de la nef ont enfin été restaurés. A terme, l’église devrait prêter son cadre à des animations culturelles, comme des expositions et des concerts. C’est la raison pour laquelle seuls les bancs de l’allée centrale ont été réinstallés. Les côtés ont d’ores et déjà été laissés libres.

  9. Dynamitage des réfrigérants de l’ancienne usine Senelle à Longwy

    Les trois réfrigérants de l’ancienne usine sidérurgique Senelle de Longwy ont dernièrement été dynamités. Des ouvriers à la retraite du site étaient présents. De nombreux ont essuyé des larmes, le cœur pincé. Il faut dire que jusqu’à 25 000 personnes, dont beaucoup issues de l’immigration, ont travaillé dans cette usine. Selon la Communauté de Communes de l’Agglomération de Longwy (CCAL), la rénovation de chacune des tours de refroidissement représentait un investissement de 450 000 euros, contre 330 000 euros pour le dynamitage de l’ensemble. La destruction de ce patrimoine industriel constitue une perte incommensurable pour la mémoire ouvrière de Longwy.

    Désormais, il ne reste plus de l’ancienne gigantesque usine Senelle que les Grand Bureaux transformés en appartements de standing et le haut-fourneau couché au milieu du nouveau golf, dans lequel des millions d’euros ont été engloutis.

  10. 20 000 euros pour sauver l’église de Plombières-les-Bains

    L’église Saint-Amé de Plombières-les-Bains a dernièrement récolté 20 000 euros grâce à l’émission « Sauvons nos trésors » présentée par Stéphane Bern sur France 2. L’édifice vosgien a été bâché à trois reprises depuis 2006 tant sa toiture et sa charpente sont endommagées. Le projet de rénovation de l’église représente un investissement de près de 800 000 euros. Il comprend également la restauration du grand orgue.

    Au-delà de l’argent récolté, l’émission a aussi permis de mettre en lumière le site. Une notoriété qui pourrait attirer de nouveaux mécènes.

  11. La rénovation de l’église des verriers de Lettenbach, commune de Saint-Quirin (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2012/06/21/pelerinage-et-reliques-a-saint-quirin/), est achevée. Le chantier a représenté un investissement de 1,35 millions d’euros. Plus de trois ans ont été nécessaires pour sauver ce patrimoine culturel unique dans tout le Grand Est. La technique utilisée pour sa construction était en effet propre aux menuisiers et aux charpentiers venus de Bohême au XVIIIème siècle pour travailler dans les cristalleries lorraines. Les travaux ont permis de rénover et de traiter la charpente, la toiture en bardeaux de bois, ainsi que le clocher à bulbe. La chapelle est désormais à l’abri de l’air et de l’eau.

  12. Un peu plus d’un an après la destruction de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Mont-Saint-Martin, une Maison pastorale a été érigée en lieu et place. Elle a été baptisée Notre-Dame-de-Pentecôte. Un arbre, unique dans le Pays-Haut, a symboliquement été planté devant le bâtiment de 410 mètres carrés. Il s’agit d’un Heptacodium miconioides, spécimen originaire de Chine, dont les inflorescences sont des capitules à sept fleurs. Sept, comme le nombre de paroisses du Grand Longwy appelées à utiliser ce nouveau lieu. Ce dernier comprend plusieurs salles de réunion et d’activité, un espace pouvant accueillir 80 personnes et un oratoire.

  13. Bonjour, quand je vois en France que l’ont démoli des églises ou des édifices sous prétexte que les communes non pas les font nécessaire pour sauver notre patrimoine, moi je demande que sa de pouvoir me faire embaucher par une commune en CDD où CDI ou bien en contra d’intérim le temps de restaurer ou seulement remettre en États de provisoires ou définitifs même sous contrôle d’un architecte des bâtiments France où monument historique, il vau mieux payé un chef de chantier compétent et qualifier en rénovation, cela a un coup bien moins important pour les communes mais personne ne songe à un tel procédé;non il vau mieux démolir ou bien payer des sommes astronomiques pour un résultat identique je peux l’assuré, moi je suis prêt à montrer à tous que c’est possible. je me tiens à votre disposition et vous donner plus de détail à mon sujet et ma compétence merci

  14. Les travaux de mise en sécurité du Palais Cambout, qui abrite le Conseil des Prud’hommes à Metz et dont les tourelles menacent de s’effondrer, sont estimés à 750 000 euros, selon le ministère français de la justice. Ce dernier précise qu’ils ne seront entrepris que « lorsque le contexte budgétaire de l’Etat le permettra ». Autant dire que le bâtiment n’est pas prêt d’être sauvé.

  15. Après de longs mois de procédure, le Comité pour l’Etude et la Restauration de la Chapelle Templière de Libdeau (CERCTL) est dernièrement devenu propriétaire de l’édifice par acte signé. Une convention a également été signée avec la Fondation du Patrimoine pour l’ouverture d’une souscription publique (http://www.fondation-patrimoine.org/fr/lorraine-15/tous-les-projets-722/detail-chapelle-templiere-de-libdeau-a-toul-14058).

    Malgré ces nouvelles rassurantes, la partie est encore loin d’être gagnée en raison des conditions hivernales attendues. Le CERCTL espère réunir au plus vite les 105 423 euros nécessaires à la mise hors d’eau de l’édifice, étape indispensable avant toute restauration en profondeur.

  16. Bonjour et un grand bravo pour votre site et vos luttes!

    voici ma question : une commune peut-elle inciter activement un propriétaire qui laisse à l’abandon une belle demeure du XIXe directement liée à son histoire,à entreprendre des travaux de sauvegarde? De quels outils juridiques et administratifs dispose t’elle (si il y en a!) ? Cette demeure ne présente pas de péril pour les habitants, puisqu’au centre d’une vaste parcelle (ancien parc). Par contre, son état d’abandon total (le propriétaire occupe une autre maison située plus loin) risque d’entraîner la ruine…..Merci de vos réponses!

    Gil Gianone

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